Questions fréquentes

Pourquoi n'y a -il pas de compétitions ?

 

Les styles anciens (ju-jitsu, aiki-jutsu...) qui figurent dans la méthode de l'AEJT ne s'y prêtent pas du tout, car ils ne sont pas codifiés, et seraient donc beaucoup trop dangereux dans ce cas de figure.

Qui plus est, l'un des fondements de la méthode repose sur la non dualité (d'esprit comme de corps). Ainsi, l'esprit de compétition ou la pratique compétitive iraient à l'encontre de nos propres objectifs. Ce serait même une perte de temps lorsqu'on connaît les efforts qu'il faut consentir pour progresser réellement auprès d'un Maître.

Certes la compétition, bien que limitée à la simple performance physique, possède certaines vertus, notamment si elle reste un moyen pour se surpasser et non un but en soi (gagner pour gagner). Cependant, l'utilisation qui en a été faite (à tous les échelons de la société) et les réglementations, réduisant la valeur d'un Individu aux quelques grammes ou centièmes de seconde près, ont surtout accentué les différences et développé l’orgueil individuel et collectif. Avec ce mécanisme, élitiste et surmédiatisé, qui broie comme il glorifie, ce n'est donc plus un titre ou un résultat qui est manqué ou réussi, mais une Vie, un Être humain !

Nous nous retrouvons bien loin des valeurs humanistes et universelles qui existaient à Olympie ou qui régissent le "BUDO" authentique. Surtout quand il s'agit de gagner à n'importe quel prix, la fierté quitte alors ses lettres de noblesse pour se revêtir des comportements les plus discutables.

"Ni victoire, ni défaite", ne l'oublions pas,  demeure l'un des plus hauts idéaux du BUDO, contribuant à anoblir l'Homme et à l'élever au plus haut de lui-même, au delà des divisions ou des adversités. Sans cet idéal humaniste, Il perdrait toute sa raison d'être.

 

 

 

 

"Le bonheur n'est pas au sommet de la montagne mais dans la façon de la gravir". (Confucius)

self-défense agréable, sur un seul partenaire ici, où l'on se fait plaisir avant tout !

Défense par clé de poignet (KONO-HAGAESHI) sur frappe au bâton court (la chute ne se pratique qu'en "1° FORMULE"  : interdite aux vétérans comme aux débutants...)

Contrôle par étranglement arrière (HADAKA-JIME). A pratiquer, de toute évidence, dans des règles très strictes au Dojo et avec une expérience confirmée pour chacun des pratiquants.


Pourquoi l'aspect self défense est-il considéré comme secondaire ?

"Savoir se défendre" c'est comme "savoir nager", si les réflexes acquis peuvent éventuellement nous aider voire nous sauver, le plaisir de l'eau ou du tatami nous libèrent progressivement de nos craintes premières. Ceci, ces Génies qu'étaient les Maîtres fondateurs du Budo, l'avaient très bien compris. Ils savaient que tel un remède homéopathique guérissant le mal par le mal, le semblable par le semblable, la science du combat, si elle était bien dirigée et jointe à un idéal élevé, détournait nos instincts combatifs ou de lutte contre autrui pour une "lutte" envers nos propres instincts.

Il s'agit plus, en fait, de faire la Paix avec soi même (ses peurs, ses faiblesses, ses contradictions...), seule Voie possible pour instaurer une Paix réelle et durable. Cette Voie, qu'ils gravèrent à jamais, est celle de la coopération et de l'amitié, de l'ordre et de l'harmonie et non celle de l'adversité ou de la destruction. Dans notre méthode, nous n'avons donc pas d'adversaires mais des partenaires sans qui nous ne pourrions progresser techniquement et mentalement.

La technique reste un outil pour s'exprimer et évoluer, rien d'autre, et l'aspect self défense, une simple éventualité. Les féminines qui suivent les mêmes cours que les hommes s'exprimeront ainsi plutôt par l'aspect énergétique et artistique de la self défense alors que les plus jeunes s'appuieront sur leurs compétences physiques... Mais quoi qu'il en soit force ou technique ne sont rien s'ils en sont pas soutenus par un mental  et un état d'esprit correct.

 

Soirée détente au Plan d'eau des Salettes pour clôturer la saison sportive (entrainement suivi d'un pique-nique avec les familles)

Convivialité, plaisir de partager son loisir ou sa passion avec les proches... Tous les éléments sont là : le soleil, l'air, l'eau... le sable, les roches, les forêts... L'occasion de se fondre avec la nature environnante.


Pourquoi tant de saluts ?

L'éducation du Wajutsuka passe par le respect de tout ce qui contribue ou a contribué au fait qu'il puisse évoluer dans son Art.

Ainsi, son lieu d'évolution n'est pas une simple salle d'entrainement mais un DO-JO (Voie-lieu), avec ses codifications, ses règles, son éthique, sa discipline... qui l'obligent à prendre une attitude humble et modeste avant de l'être peut être un jour, réellement (être humble c'est être digne de Soi et cela s'acquiert). Car seule l'expérience lui apprendra que ce qu'il sait n'est rien au regard de ce qui lui reste à apprendre. Comme nous le rappelle souvent notre SOKE "on peut tout savoir mais ne rien connaître".

 

L'attitude du Budoka s'acquiert progressivement jusqu'à devenir une seconde nature. Le respect de ces exigences envers le matériel, le lieu, le partenaire, le mur d'honneur (KAMIZA)... forge le véritable pratiquant, qui en retire d'ailleurs beaucoup de dignité. S'incliner pour saluer (Reï) n'est pas signe de courbesse mais signe d'ouverture et de profond respect envers des valeurs qui nous dépassent.

Le respect de l'étiquette (Reï Shiki) et de la tradition passe par des gestes simples : être ponctuel, aligner ses zooris (sandales de paille), ne pas se serrer la main sur le tatami ou se faire la bise, nouer correctement sa ceinture, saluer une explication ou le partenaire que l'on invite, ne pas discuter... demandant d'être présents, vigilants et conscients à chaque instant. C'est en instaurant de petites choses que l'on en construira de plus grandes.

Ce ne sont donc pas de simples recommandations que l'on respecte plus ou moins, leur stricte application est indispensable, les négliger conduirait rapidement à la dégénérescence de l'Esprit du Budo et à la dégradation des techniques et même de l’École. Sans cette éthique le Budo ne serait qu'une coquille vide ou éventrée, sans Vie... où l'on y trouverait tout et n’importe quoi !

 

Pourquoi baliser la progression par des titres ?

La relation de Maître à disciple au Japon est fondée sur des valeurs où l'éducation passe par l’enseignement d'une pratique au service de l'essentiel : la réalisation de chacun(e) en tant qu’Être existentiel.

La Voie que ces Maîtres ont instaurée pouvait être chevaleresque (Budo), artistique (Guedo) ou rituelle (Sado). L'attitude ou la posture juste, enseignée au sein de ces écoles, ayant pour dénominateur commun la centralisation abdominale (tanden)  : seul cheminement possible pour la réalisation de "Soi".

Cette philosophie de Vie ne se réduit donc pas à une simple théorie ou à un simple exercice, mais passe par un processus de transformation, de métamorphose même, parfaitement concrétisable et vérifiable. Elle a le goût de l’apprentissage, de la persévérance, du vécu et du ressenti... Il s'instaure alors une hiérarchie naturelle fondée sur l'expérience, au sein de laquelle les maîtres japonais ont instauré des titres graduant cette évolution.

Souvent associés et symbolisés par une tenue vestimentaire ou une couleur de ceinture (OBI), ils balisent les progrès selon une triple valeur fondée sur les aspects "SHIN" (esprit, cœur, caractère ou Ciel), "GI" (réalisation, âme ou Être humain) et "TAI" (physique, corporel, matière ou Terre). Les titres de "Menkyo", de "Inka"  ou encore de "Hanshi" dans le Budo témoignent ainsi d'une profonde réalisation humaine.

Bien entendu, les Maîtres n'ignoraient pas qu'en récompensant ainsi les efforts et les progrès chez leurs disciples ils pouvaient éveiller l'ambition et renforcer l’orgueil de chacun. Mais feindre d'ignorer cette éventualité ou prêcher une fausse modestie, est-ce mieux ? Guérir le mal par le mal, nous l'avons vu peut dissoudre l'agressivité, et si l'exigence de mériter un titre et d'y faire honneur agissaient de même ? Quelle autre solution, d'ailleurs,  que de dissoudre l'Ego en le mettant au service de valeurs plus nobles ?

Ceci les Maîtres, de jadis comme d’aujourd’hui, le savent fort bien, ce n'est pas le titre qui fait l'Homme mais l'inverse, certains n'hésitant pas à revêtir une ceinture blanche (comme Jigoro Kano) ou une simple écharpe (comme notre Soke à une certaine période).

Ainsi Maître et Disciple se forment mutuellement !