La méthode WA-JUTSU

 

Fondée par Maître Jacques Jean QUERO suite aux études qu'il a effectuées dans des Écoles Traditionnelles Japonaises de Ju-Jutsu, d'Aiki-Jutsu ainsi que sur quelques spécialités armées appartenant au "Shin-Budo", elle regroupe les techniques de son choix, à but non compétitif,  qui, jointes à un idéal élevé, les élèvent vers le principe qui les gouverne totalement : "WA"  (Accord, Harmonie, Paix).

A la jonction entre le sport, l'art et la culture, elle en combine les bienfaits sans verser dans les excès.

Historique

Le Jujutsu (art « souple ») est un système de défense, élaboré et perfectionné durant la longue époque féodale qu'a connue le Japon. Chaque clan, qui s'y entraînait durement, avait son propre style (art de projeter ou de contrôler, d'esquiver ou de ligoter,de réanimer et de secourir...) et ses secrets (Densho, Okugi Higi...). Mais le déclin de ces castes, vu la modernisation des armes, entraîna ces arts guerriers dans la quasi désuétude... Fort heureusement, certains Maîtres, plus inspirés par l'évolution de l'individu que par sa destruction, réussirent l'exploit de les régénérer en élevant une simple technique de combat en un principe de vie.

Le Judo Kodokan créé en 1882 par M° Jigoro Kano, issu du jujitsu ; l'Aïki-Budo, qui devint l'Aikido, de M° Morihei Ueshiba, issu en partie du clan Daito Ryu, ou encore le Karate-Do... illustrent parfaitement cette transition.
L’idéogramme 和/Wa (accord, paix), selon les historiens japonais, est à l’origine de la création des deux principes 合/Aï (harmonie, fusion) et 柔/Ju (céder en souplesse), il représente le principe originel et fondamental des arts martiaux japonais.

La Wa-jutsu est donc une voie d'évolution inscrite dans cette tradition, source d'un développement humain profond. Le "SHIN BUDO" regroupe notre méthode ainsi que les arts martiaux japonais pratiqués en tant que "Voies, éthiques et chemins de perfectionnement de l'homme en quête de lui-même" .

Finalité KATA (élément"feu") exécutée par notre SOKE sur le "Waka-Senseï " (Maître Denis QUERO)

 


Maître J.J QUERO

Après une brillante carrière dans le judo où il côtoya des maîtres comme AWAZU ou ABE et où il forma de nombreux champions en tant que cadre technique, il décida à l'âge de trente ans d'abandonner l'enseignement et la pratique du judo de compétition et de retourner aux origines de son Art.

Il s'est ainsi trempé dans l’état d’esprit intact des anciennes écoles qui proposent dans leurs programmes supérieurs la découverte spirituelle qui constitue l’enseignement essentiel au sens caché ou "OKUDEN".

Nommé SHIHAN au sein de l'école HAKKO RYU en 1972 par son fondateur, et suite à un entretien très prometteur avec J.L. JAZARIN, il crée, dès 1975, l'Académie Européenne de Ju Jitsu Traditionnel. Il ne cessera de parcourir la France et la Belgique... pour développer sa méthode qu'il intitulera "Wa-Jutsu" en 1983, se démarquant plus encore des autres styles.

C'est maintenant au tour de ses disciples de venir se former auprès de lui, au plus haut niveau, dans son DOJO à St Jean de Védas, à l'image du fonctionnement de ces écoles ou "Ryu", et contribuer ainsi à diffuser au mieux son œuvre...


Composition de la méthode

Hakko Nage par Giles et Jimmy
FUDO NO SHISEI NO KATA

LES KATAS

 

En étroite liaison avec éléments naturels de la création (terre, eau, feu, air et éther), ils relèvent de principes et de lois naturelles et universelles.

Il s'agit donc de les décoder, à l'image d'une partition musicale avec ses pauses, ses points d'orgue, ses crescendos et ses tempos... ce qui permettra au pratiquant de dépasser le simple exercice de style ou la simple interprétation et de vivre plus intensément son kata.

Des générations de Maîtres ont minutieusement choisi les techniques qui les composent et qui s'enchaînent selon un ordre et un rituel bien précis, et notre SOKE nous transmet à son tour cet héritage culturel. Leur approche se doit donc d'être rigoureuse, scientifique et précise avant d'être intégrée et vécue profondément. Il s'agira alors d'un dialogue non verbal ressenti à travers les techniques...

L'étude des katas est fondamentale dans notre méthode, elle en constitue l'essence et l'âme.

Chaque Kata, chaque technique, chaque geste, chaque détail... est un mystère à percer et un trésor à découvrir...

On ne s'en lasse pas !

 

(Pour l'obtention des titres c'est l'épreuve qui reçoit le plus fort coefficient).

Sur cette vidéo, les formes KATA sont pratiquées en Hakama (sauf les katas de Iaï-jutsu). Les autres (tenue classique) relèvent du groupe "self défense" ou des bases nécessaires à la pratique...

LES MODES D'ENTRAINEMENTS (GEIKO)

   (ou l'aspect self défense)

 

Comparés à l'écriture, les Katas seraient l'alphabet et les modes d'entraînement la grammaire. Composer librement exige cependant certaines règles de pratique dans un Dojo.

Cette pédagogie est donc progressive et sécurisée, car liée à l'expérience, et respectueuse de la condition physique et de l'âge de chacun(e).

Comme les gammes pour le musicien, il s'agira de répéter (Uchi Komi) les bases techniques  (Waza) avant de se lancer dans la libre interprétation.

Si l'étude du RANDORI (à partir de ceinture marron), qui représente l'aspect le plus épais et externe de l'Art (car se rapprochant le plus du combat réel), n'émanait pas d'une étude approfondie des katas et des bases, nous en resterions à une étude superficielle voire dangereuse du jujitsu.

Elle nécessite aussi d'être soutenue par un mental et un état d'esprit correct, ainsi qu'une vigilance de chaque instant.

Ces mises en situation de combat très variées : à distance ou mi-distance, debout, agenouillées (ate-waza, kansetsu-waza...) ou au sol (katame-waza), plus ou moins intenses, avec un ou plusieurs partenaires armés ou non... se doivent d'être contrôlées, souples, agréables et ludiques.

Elles n'ont pas d'autres prétentions.

Photo de presse

Enracinés dans leur centre Terre la poussée exercée par le partenaire ne trouble aucunement leur posture

LES ÉDUCATIFS

 

Ils constituent à la fois les bases indispensables à la pratique et un pont entre ses aspects externe et interne, à l’image de la respiration qui peut être consciente ou subconsciente, profonde (KOKYU) ou superficielle, ou encore de l'énergie coordonnant l'esprit et le corps, l'infiniment petit comme l'infiniment grand (KI)...

La centralisation abdominale étant le vecteur de leur expression (HARA).

En le conscientisant, le Budoka se relie avec son centre originel appelé aussi "Centre Terre" (Seïka tanden), car il nous relie à la Terre, aux autres(Hara Kara), à la  Nature et au Cosmos, ou encore "Océan du KI" (Kikaï tanden), car Universel et incommensurable.

Ces notions spécifiquement japonaises, et qui n'ont pas réellement de traduction dans notre langue, s'étudient au Dojo comme on étudie les techniques "Waza" : calmement, progressivement et sans forcer...

L'étude du Wa Jutsu est donc tripartite, mais indivisible, comme la composition de ces colonnes ou encore le système de valeurs SHIN-GI-TAI que doit représenter le wajutsuka.

Elle nécessite une préparation physique, et même psychique à un certain niveau, avant toute forme d'expression.